La colite ou colique chez les nourrissons est un problème gastro-intestinal récurrent. Par conséquent, cela suscite une vive inquiétude des parents. En réalité, la colite est une inflammation du côlon dont les conséquences peuvent inclure les douleurs abdominales, les gaz et les selles anormales. La colique, en ce qui la concerne, se révèle à travers des pleurs répétés et inexplicables chez l’enfant. La compréhension de ces deux notions est cruciale pour les parents, qui ne savent pas toujours à quel saint se vouer. Que faut-il savoir sur la colite ou colique chez les nourrissons ?
Colite ou colique chez les nourrissons : deux maux distincts
De façon générale, la colique est associée à des crises de pleurs régulières chez un nourrisson en bonne santé. Ces pleurs, le plus souvent, sont accompagnés de crispations abdominales et de symptômes de malaise. En ce sens, la colique est considérée comme un trouble fonctionnel. Par contre, la colite est une lésion du côlon, une partie du gros intestin et la section terminale du tube digestif. Le côlon mesure généralement un mètre cinquante, et se situe entre l’intestin grêle et le rectum. Il se divise en quatre segments successifs.
Les professionnels distinguent plusieurs catégories de colites, en fonction de leur origine et leur mécanisme physiopathologique :
- Les colites ischémiques indiquent un arrêt de l’irrigation des tissus coliques par les vaisseaux sanguins ;
- Les colites infectieuses sont souvent provoquées par des agents pathogènes tels que les bactéries, les virus ou les parasites ;
- Les colites ulcéreuses ou inflammatoires ont des causes, qui peuvent être génétiques, environnementales ou immunitaires.
Pour finir, il convient de préciser que la colique est un trouble fonctionnel alors que la colite est un syndrome. Précisément, elle est un ensemble de symptômes caractérisant un état pathologique dont les origines sont diversifiées. Ainsi, la colite ou colique chez les nourrissons désigne deux maux bien distincts.
Quels sont les symptômes de la colite ou colique chez les nourrissons ?
Les symptômes de la colite peuvent être digestifs ou non. S’agissant des manifestations de la colique, elles sont multiples et diverses. Voici un aperçu de leurs principales différences :
Les symptômes de la colique
Les principaux symptômes de la colique concernent les pleurs intenses et prolongés. Ils peuvent durer plusieurs heures, et se produire pratiquement au même moment chaque jour. En règle générale, les épisodes de pleurs surviennent en fin d’après-midi ou en soirée après un repas. Outre ce fait, les bébés atteints de colique montrent une réelle agitation et sont difficiles à calmer. Ainsi, ils peuvent fléchir leurs jambes, serrer leurs poings ou même devenir tout rouges. Les gaz et les ballonnements, par ailleurs, sont des indicateurs de ce trouble.
Pendant les crises de colique, il peut également arriver que bébé refuse de s’alimenter. Bien évidemment, cela doit rester momentané et ne pas durer longtemps. Autrement, il serait nécessaire de consulter un spécialiste. Dans le même sillage, la colique peut perturber le sommeil de bébé, le faisant se réveiller plus fréquemment la nuit. La difficulté d’endormissement n’est pas à négliger non plus. Les rots réguliers comptent aussi parmi les signes annonciateurs d’une colique.
Les symptômes de la colite ou colique chez les nourrissons
La colite ou colique chez les nourrissons est composée d’une variété de symptômes. Ainsi, la colite, contrairement à la colique, se remarque à travers des troubles digestifs et non digestifs. Les premiers concernent les saignements digestifs, les douleurs abdominales et rectales, ainsi qu’une diarrhée inconstante. En ce qui concerne les seconds, ils englobent :
- La fièvre ;
- La fatigue ;
- La perte de poids ;
- La pâleur en cas d’anémie.
La constipation, les ballonnements, les nausées et la déshydratation peuvent en outre compter parmi les symptômes de la colite.
Les causes de la colite ou colique chez les nourrissons sont-elles différentes ?
Certains spécialistes pensent que la colique n’est justifiée par aucune cause sous-jacente. Cela s’explique par le fait, que les sources de ce trouble ne sont pas toujours comprises. Toutefois, il existe bel et bien des facteurs qui peuvent contribuer à ce phénomène. L’immaturité du système digestif est une cause connue de la colique. Étant donné qu’il ne fonctionne pas de façon optimale, cela peut provoquer une mauvaise progression des gaz (ballonnements).
Les contractions involontaires (spasmes) sont également une conséquence de cette fragilité digestive.
Lorsqu’ils tètent ou pleurent, les bébés ont par ailleurs tendance à avaler de l’air. Il s’en suit une accumulation de gaz dans l’estomac, puis dans l’intestin, qui peut déboucher sur des ballonnements et des douleurs. Certains nourrissons peuvent également montrer une sensibilité à quelques composants de leur alimentation.
En ce qui concerne la colite, elle peut aussi résulter de nombreuses causes qui sont néanmoins différentes. De ce fait, la prise de certains médicaments ou traitements a été signalée comme potentiel déclencheur de ce mal. Au nombre de ces remèdes, il est possible de retrouver :
- Les antibiotiques ;
- Les laxatifs ;
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ;
- Etc.
Comme précisé plus haut, il arrive que la colite soit déclenchée par une infection virale, bactérienne ou parasitaire. Une interruption du flux sanguin à travers les artères qui irriguent le gros intestin (ischémie) peut également provoquer la colite. En somme, les causes diffèrent selon qu’il s’agit de colite ou colique chez les nourrissons.
Quels traitements pour la colite ou colique chez les nourrissons ?
L’utilisation de certains accessoires de puériculture combinée à des gestes pratiques est suffisante pour réduire la colique. Toutefois, en cas de colite, l’intervention des professionnels est nécessaire. Voici les meilleures astuces pour gérer ces affections chez votre bébé :
Les traitements indiqués pour la colique
L’amélioration des techniques d’alimentation fait partie des solutions privilégiées pour réduire l’apparition de la colique. De ce fait, il est recommandé de s’assurer que bébé tète correctement ou prend le biberon de manière adéquate. Évitez donc de nourrir votre ange trop rapidement, pour diminuer la quantité d’air avalée. Par ailleurs, le rot après le repas doit être une priorité.
Placez également votre bébé sur le ventre pour l’aider à évacuer les gaz. N’oubliez pas non plus de prioriser les bercements, qui peuvent contribuer à calmer ce trouble. Un massage doux du ventre et des bras dans le sens des aiguilles d’une montre peut aussi aider à soulager les douleurs. Si vous utilisez un lait en poudre et qu’il y a soupçon d’intolérance, demandez l’avis de votre pédiatre. Il pourrait recommander un changement de formule.
Lorsque vous allaitez, essayez une période de quelques jours de restriction totale de produit laitier pour voir si les symptômes perdurent. Hormis les gestes pratiques, certains accessoires de puériculture sont efficaces pour lutter contre la colique. Le biberon anti-colique par exemple est un type de biberon destiné à réduire les symptômes de la colique. Il est conçu de telle sorte à éviter l’entrée de l’air dans le biberon pendant la tétée. En plus de limiter la quantité d’air avalée par bébé, ce mécanisme favorise un débit uniforme pendant l’allaitement.
La bouillotte anti-colique est également d’une grande utilité pour gérer les épisodes de colique. Elle se présente sous la forme d’un petit sac ou contenant utilisé pour réchauffer ou réconforter les bébés. Selon le modèle, la bouillotte est remplie :
- De graines de céréales ;
- De noyaux de cerises ;
- De gel ou d’eau.
L’avantage de cet accessoire est qu’il offre vraiment un répit à l’enfant contre la colique.
Les traitements appropriés en cas de colite
En cas de colite ou colique chez les nourrissons, les traitements sont différents. Ainsi, pour le soulagement de la colite, la prise de médicaments est privilégiée. Ces derniers permettront de calmer les douleurs abdominales ou les diarrhées de bébé. Pour les formes les plus graves, l’intervention chirurgicale peut être une solution. De toute façon, vous n’avez aucune crainte à avoir. Les spécialistes sont assez outillés pour prendre soin de votre bout d’chou aujourd’hui.
Comment éviter la colite et la colique chez les nourrissons ?
Étant des êtres fragiles, il est préférable de mettre en œuvre le nécessaire pour éviter la colite ou colique chez les nourrissons. Dans ce cadre, la diminution de la consommation de certains ingrédients est recommandée chez la mère pour lutter contre la colique. Ceux-ci concernent le brocoli, le chou, les crudités, etc. En outre, les produits excitants sont fortement déconseillés. Assurez-vous de bannir de votre alimentation :
- Le café ;
- Le chocolat ;
- Les laitages.
Aussi, pendant l’allaitement, vous devez mettre votre enfant dans une position correcte. Quant à la colite, la consommation régulière des aliments pauvres en graisse et dotés d’une faible teneur en fibres est vivement conseillée. Il faudra donc privilégier les légumes peu fibreux et la banane. Ce faisant, vous aurez la certitude de garantir le bon rétablissement de votre bébé.
Au regard à ce qui précède, il est important pour les parents de comprendre les manifestations de la colite et de la colique. Bien que ces deux maux soient des défis courants, une compréhension approfondie pourrait aider à mieux gérer la situation. L’identification précoce des symptômes et l’adoption de gestes pratiques sont nécessaires en cas de colite ou colique chez les nourrissons.